Tom Kestens volgt John Terra op in Raad van Bestuur
Tom Kestens succède à John Terra au conseil d’administration de la Sabam – Tom : « Nous allons tout faire pour célébrer notre centenaire sous de meilleurs auspices »
juin 6, 2018

Depuis lundi, notre Conseil d’Administration compte deux nouveaux membres. Du côté francophone, il s’agit de Pierre Dumoulin, qui s’est notamment fait connaître en écrivant la chanson « City Lights », avec laquelle Blanche a fait sensation l’année dernière au Concours Eurovision de la Chanson. Du côté néerlandophone, Tom Kestens succède comme administrateur à John Terra. Notre rédaction a déjà sondé les intentions de ce touche-à-tout musical, connu grâce à La La Lover, Das Pop et « Ochtendgloren », son album en néerlandais dont la sortie est imminente.

Avez-vous reçu des conseils de votre prédécesseur ? Que retenez-vous avant tout de l’héritage qu’il vous laisse ?
« J’ai appris beaucoup de choses de John ces dernières années. Sa façon de toujours rester respectueux dans le débat par exemple. Ou sa façon de répéter à tout le monde, avec la régularité d’un métronome, pour quelle raison la Sabam existe et pour qui nous nous battons. En fait, c’est un homme travailleur et très modeste également. Il m’a toujours soutenu, surtout lorsque je montais aux barricades pour défendre les auteurs et que des pressions ont vu le jour de la part du monde politique ou de l’un ou l’autre groupement d’intérêts. J’apprécie cela énormément. Son conseil le plus important, il me l’a prodigué le soir de l’assemblée générale lorsqu’il m’a donné l’accolade. Il m’a dit : ‘tu es la bonne personne à la bonne place. Maintenant, tu dois simplement suivre ce que te dit ton cœur’. Et c’est ce que je vais faire."
 

D’après votre expérience sur le terrain, quels sont les tâches, menaces, priorités, points d’attention principaux auxquels vous souhaitez vous atteler en tant que tout nouveau membre de notre Conseil d’Administration ?
“Il y a de nombreux défis, le monde de la musique évolue à un rythme soutenu. Mais il y a une priorité qui est évidente. D’innombrables artistes et clients m’ont interpelé ces dernières années à propos de la nécessité de procéder à une restauration de l’image de la Sabam. J’ai dès lors toujours plaidé en ce sens,  en toute ouverture et en interne. La réputation qu’a la Sabam d’être une entreprise lourde, peu conviviale, n’a tout simplement pas encore disparu en dépit des efforts qui ont été accomplis ces dernières années. Un meilleur style de communication est un début, mais ce n’est certainement pas la solution-miracle. »

"La Sabam doit être une maison ouverte, au propre comme au figuré. Le seuil doit disparaître. Les clients et les membres doivent avoir leur mot à dire à propos du cap à suivre. Cela fera aussi du bien aux gens qui travaillent ici de voir pour qui ils travaillent et de rencontrer plus souvent ces personnes. Je veux donc m’engager pour davantage de confiance.”
 

En tant que société pluridisciplinaire, nous ne représentons pas que la musique mais aussi d’autres disciplines artistiques. Vous-même, vous avez déjà signé une bande-son pour une série télévisée ; quelle est votre vision sur l’audiovisuel et les autres disciplines : théâtre, arts visuels et littérature ?
 « Même si je suis d’abord un auteur-compositeur, je suis aussi un musicien classique de formation et j’ai déjà écrit de la musique pour le cinéma, le théâtre, la danse, … Je viens de terminer une tournée avec la poétesse de la ville d’Anvers et je n’exclus pas d’écrire un jour un livre. J’aime cette multitude et cette variété. La multidisciplinarité fait partie de la pratique de nombreux auteurs, c’est du moins comme cela que je le ressens. Que nous soyons réunis à la Sabam est donc une bonne chose. Nous devons cependant veiller à ce que le gâteau financier soit plus grand et reste en équilibre. Nous devons surtout examiner si nous faisons tout ce qui est possible pour recruter de nouveaux membres dans toutes ces disciplines. Cela sera vraiment nécessaire dans les années à venir. »
 
En 2022, cela fera 100 ans que la Sabam existe, comment pensez-vous que nous évoluerons dans les années à venir pour célébrer un centenaire digne de ce nom ?
« Dans un monde idéal, la gestion collective en tant que telle sera devenue d’ici là plus forte à l’échelle mondiale. Ce ne sera pas simple car des voix s’élèvent pour supprimer le principe même de la gestion collective. L’agenda de ces gens est d’affaiblir la position de l’auteur sous le couvert du progrès technologique et de la liberté de négociation individuelle. Nous ne pouvons pas les laisser faire. »


« Imaginez-vous que chaque auteur doive aller négocier lui-même avec des festivals, des chaînes publiques ou des fournisseurs de streaming du genre Spotify ou YouTube. Et bien, ce serait une très mauvaise affaire pour les auteurs et surtout une catastrophe pour les clients, auxquels la Sabam offre en réalité aujourd’hui une solution administrative simple. Nous allons tout faire pour fêter notre centenaire sous de meilleurs auspices. Davantage de membres, plus de soutien dans la société civile pour ce que nous faisons et plus de recettes pour nos auteurs ».


Quelle est votre actualité pour cet été ?
« Cet été est placé sous le signe de mon premier album en néerlandais. Je lancerai celui-ci le 28 août dans le cadre de Boterhammen in het Park, ici à Bruxelles. Je dois toutefois encore enregistrer certaines choses et surtout mixer. Ce sont toujours des moments agités dans la vie d’un auteur-compositeur. Surtout parce que le succès de quelques singles a créé des attentes de la part du public. Mais il s’agit uniquement d’un stress positif. À part cela, je me réjouis de la sortie de quelques projets pour lesquels j’ai réalisé un travail d’écriture ou de production. L’année 2018 promet encore d’être intéressante. » (TG)
 

(c) Sabam/om

"Zal ik dan", (Tom Kestens & Aafke Romeijn)

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