Laurence Bibot : « S’inscrire à la Sabam, indispensable pour bien faire les choses »
Laurence Bibot : « S’inscrire à la Sabam, indispensable pour bien faire les choses »
novembre 24, 2020

Bienveillance et lucidité : les mots de Laurence Bibot 

Comédienne, humoriste, metteuse en scène, queen du lipping hilarant (ses synchros sur des images d’archive de la Sonuma sont déjà cultes sur les Internets), Laurence Bibot affiche 30 ans de carrière et autant d’années en lien avec la Sabam. Un parcours qui la conduit aujourd’hui au poste d’administratrice. Une implication teintée de clairvoyance et d’humilité expliquée en quelques phrases clés.

« La Sabam : indispensable pour bien faire les choses »

« Je suis inscrite à la Sabam depuis 30 ans. Mon entourage, à l’époque, m’avait présenté la déclaration des œuvres comme une étape indispensable pour bien faire les choses. Je ne suis pas quelqu’un de très procédurier, j’étais contente de pouvoir faire confiance à la Sabam pour, au final, veiller au « salaire de l’auteur.e ». C’est aussi un conseil que j’ai donné à mes enfants. Chez nous, on n’achète pas une gourmette pour marquer le passage à l’âge adulte et l’entrée dans la vie d’artiste : on s’inscrit plutôt à la Sabam. ».

« Une structure moins figée que je l’imaginais »

« C’est Benjamin Schoos — désormais ancien administrateur — qui m’a contactée il y a quelque temps et m’a expliqué en quoi consistait la fonction d’administrateur/trice. Il a bousculé la vision que j’avais de la Sabam, la rendant à mes yeux plus ouverte et moins figée que je l’imaginais par le passé. Olivier Monssens y est également très engagé et, en tant que référence de confiance, a lui aussi contribué à ma décision d’accepter ce poste d’administratrice. Ils sont sur le terrain, dans le concret, ils ont plusieurs casquettes… Je me suis dit : « si ces gars-là s’y sentent utiles, je peux y aller ». À 50 ans, il était temps que je m’intéresse au fonctionnement de cette structure essentielle et complexe qu’est la Sabam, que je m’y implique plus activement en partageant mon expérience du métier avec d’autres auteur.e.s. »

« Chez nous, on n’achète pas une gourmette pour marquer le passage à l’âge adulte : on s’inscrit plutôt à la Sabam. »

« Je ne vais plus réfléchir pour moi seule, mais aussi pour les autres auteur.e.s »

« Je ne suis entrée que très récemment à l’organe d’administration et je suis entourée de gens qui ont une vraie culture et connaissance des dossiers. Les sujets sont ardus, mais je découvre des administrateurs impliqués, bienveillants, qui dégagent une sorte de sagesse dans leurs approches. Le fait que nous soyons dans un organe d’administration bilingue (traduit en temps réel dans l’autre langue nationale) est aussi une richesse. Mon mandat court durant 4 ans, je suis pour l’instant dans une phase d’immersion qui me conduira à comprendre réellement l’étendue de la fonction et les possibilités d’action qu’elle offre. Je sais en tout cas qu’à présent, je vais ne plus seulement réfléchir à une question liée aux droits d’auteur pour moi seule, mais aussi pour les autres artistes. »

« Les portes sont ouvertes »

« Le fait que je sois la seule femme au sein de l’organe d’administration est une réalité, mais cette absence de parité n’est pas un reproche que l’on peut adresser à la Sabam. J’ai constaté une réelle volonté d’intégrer davantage de femmes, mais sans intention d’imposer ce critère comme prioritaire. Plusieurs femmes ont été pressenties pour rejoindre l’organe d’administration et si les choses ne se sont pas faites, c’est pour des raisons administratives, de statut ou simplement de refus. Je n’ai ressenti aucune résistance face à une volonté de diversification au sein de l’organe d’administration : les portes sont ouvertes... »
 

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