L’auteur-compositeur-interprète bruxellois André d’Anjou nous a quittés. Il fut aussi un producteur et un éditeur reconnu. Il fut enfin, pendant de nombreuses années, un administrateur très apprécié de notre société. La défense du droit d’auteur lui tenait particulièrement à cœur. C’est une grande perte pour la Sabam.

Il y a ce que l’histoire raconte. L’officielle. Celle qui annonce par un matin d’automne le dernier voyage d’un homme qui a consacré la plus grande partie de sa vie à défendre et à soutenir la création artistique. Cette histoire vous dira, avec dans la voix les trémolos qui accompagnent l’étonnement et le chagrin, qu’André D’Anjou est né André De Roeck, qu’il a fondé dans les années quatre-vingt une maison d’édition appelée Adasong. Elle vous dira encore qu’il a été chanteur, compositeur, auteur et éditeur et que, dans les couloirs de la rue d’Arlon, le droit d’auteur aussi ressent quelques frissons à se souvenir de l’administrateur engagé qu’il a longtemps été.

Et puis, il y a les gens, les amis, les artistes, les souvenirs.
Et puis, il y a Sacha et Grégory, ses fils.
Et puis, il y a des sentiments mélangés et pluriels, composés de ces mots dont on ne comprendra véritablement le sens qu’un peu plus tard, une fois le deuil amorcé.

«  Je ne vois pas pourquoi on ferait un travail de deuil. On ne se console pas de la mort de quelqu’un qu’on aime ».

Ces mots-là sont ceux de Michel Houellebecq. Mais ils représentent aussi l’état d’esprit de tous ceux qui ont eu la chance de fréquenter André D’Anjou.

Pour Jean-François Maljean, Philippe Vancles, Jean-Jacques Kira et tant d’autres artistes avec lesquels il avait travaillé, André était surtout un ami dont on ne cesse de vanter la loyauté et l’énergie débordante.

La direction de la Sabam et l’ensemble de son personnel adressent ses plus sincères condoléances à la famille et aux amis d’André D’Anjou.